Vous avez des questions sur le don d’organes ou de tissus ? Qui est concerné ? Y a-t-il une limite d’âge pour donner ? Faut-il une carte de donneur ? Retrouvez sur cette page des réponses claires et détaillées à toutes les questions que vous vous posez. Utilisez le champ libre en indiquant un mot clé ou les filtres pour chercher par thématique.
Mots clés de recherche
#
Comment en parler ?
A quoi ça sert de dire à mes proches si je suis pour le don d'organes ?
D'abord, sachez qu'en France, la loi indique que nous sommes tous donneurs d'organes et de tissus. Vous êtes donc présumé donneur.
Cependant, il est important d'échanger avec vos proches sur les souhaits de chacun. Si vous n’êtes pas inscrit sur le registre national des refus, c’est en effet vers eux que les équipes médicales se tourneront au moment du décès pour s'assurer que vous n'aviez pas, de votre vivant, exprimé une opposition au don d'organes et de tissus.
#
Que dit la loi ?
Comment signaler sa volonté d'être donneur ?
En France, la loi indique que nous sommes tous présumés donneurs, c'est-à-dire donneurs d'organes et de tissus, sauf si nous avons exprimé de notre vivant notre refus d’être prélevé. Cependant, il est important d'échanger avec ses proches. Si vous n’êtes pas inscrit sur le registre national des refus, c’est en effet vers eux que les équipes médicales se tourneront au moment du décès pour s'assurer que vous n'aviez pas, de votre vivant, exprimé une opposition au prélèvement écrite ou orale de ses organes et tissus.
#
Reins
Que faire en cas d'insuffisance rénale ?
La greffe rénale est préconisée lorsque le rein fonctionne mal (insuffisance rénale chronique) ou plus du tout (insuffisance rénale terminale).
L’insuffisance rénale terminale peut être traitée par dialyse, toutefois seule la transplantation permet de recouvrer une vie quasiment normale.
Les néphropathies hypertensive et vasculaire (25 %) et la néphropathie diabétique (23 %) représentent près de la moitié des maladies rénales des patients avec une insuffisance rénale chronique au stade de suppléance. D’autres maladies (glomérulonéphrite, maladie de Berger, polykystose hépatorénales, lupus…) sont susceptibles d’induire une dégénérescence du rein.
L'insuffisance rénale reste souvent longtemps sans symptômes spécifiques apparents. C'est pourquoi elle est souvent prise en charge très tardivement. Un tiers des patients démarrent une dialyse en urgence en raison d’un risque vital. Un patient sur 6 n’a pas vu de néphrologue dans l’année qui précède la mise en dialyse.
#
La greffe par organe
Foie
Comment se passe le suivi médical du patient après une greffe du foie ?
Suite à une transplantation du foie, le patient est suivi à vie. Ce suivi est adapté à son état général et il est très rapproché initialement. Passées les trois premières années, un patient qui va très bien vient en consultation 2 fois par an. Chez une personne plus fragile, le suivi est plus fréquent. Cela peut être 4 fois par an, voire tous les mois si la situation médicale l’exige.
Des ré-hospitalisations sont parfois nécessaires. On s’adapte au profil, à l’histoire de chaque patient et à la situation clinique présentée. L’objet du suivi est de veiller à la bonne fonction du greffon, de dépister des effets secondaires du traitement immunosuppresseur, de favoriser l’observance et l’acceptation des soins au long terme.
#
La greffe par organe
Reins
Comment fait-on pour retirer les reins malades ?
La greffe rénale est particulière car les reins malades ne sont pas retirés.
Le site d’implantation du rein greffé n’est pas le même que le site de localisation des reins malades qui est difficilement accessible pour les chirurgiens qui pratiquent de la microchirurgie.
Le greffon est placé du côté de l’appendice dans la fosse iliaque et les reins malades finiront par s’atrophier ce qui, dans la plupart des cas, n’est pas gênant.
#
La greffe par organe
Foie
Peut-on être greffé dans le cas d'une cirrhose ?
En France, il est possible d'obtenir une greffe de foie en cas de cirrhose. Elle représente d'ailleurs près de 40% des cas de greffe du foie. La maladie se caractérise par une modification de l’architecture du foie : destruction des hépatocytes fonctionnels et remplacement par un tissu fibreux dépourvu d’activité.
Le foie est dur et incapable d’assumer convenablement sa mission. On compte 2 000 à 3 300 cirrhoses par million d’habitants avec une incidence annuelle de 150 à 200 cas par million d’habitants. La maladie, diagnostiquée en moyenne à l’âge de 55 ans, entraîne 15 000 décès par an.
#
Vivre après la greffe
Cornées
Qu'est-ce que la greffe de cornée apporte au malade?
Les personnes ayant une cécité causée par une cornée lésée (exemple : keratocone, traumatisme ou infections) ne peuvent plus distinguer 3 doigts à 1 mètre, ne peuvent plus conduire et ne peuvent plus travailler. La greffe de cornée leur permet de pouvoir retrouver la vue et une bonne qualité de vie.
#
Le don du vivant
Est-ce qu'il y a moins de risques de rejet lorsque le donneur est un parent du receveur ?
Il faut rappeler qu'aucune personne majeure n'est écartée d'emblée en tant que candidat potentiel au don d'un rein à son proche malade. Un bilan médical complet est réalisé pour s'assurer de la compatibilité et de l'absence de risque pour le donneur et pour le receveur. La recherche de la meilleure compatibilité possible entre un donneur et un receveur de rein est une règle fondamentale de la sélection des donneurs vivants potentiels.
Au cours des cinq dernières années, parmi les couples donneur/receveur ayant abouti à une greffe, 13% étaient incompatibles au niveau du groupe sanguin. La compatibilité HLA va également être examinée par l'équipe médicale. Le système HLA correspond à la carte d'identité génétique de chaque individu. L'équipe médicale va s'assurer par exemple que le receveur n'a pas d'anticorps dirigé contre le candidat au don. Pour ce faire, des tests immunologiques sont réalisés pour vérifier les éventuelles incompatibilités.
Toutefois, la réaction de rejet contre le rein greffé est de mieux en mieux maîtrisée par les traitements médicamenteux dits anti-rejets ou immunosuppresseurs. Cependant l’existence d’une bonne compatibilité, voire d’une identité HLA, comme elle peut exister entre frère et sœur est un avantage.
#
Le don du vivant
Reins
Combien fait-on de greffes de rein à partir de donneurs vivants en France ?
En France, le nombre de greffes rénales à partir de donneur vivant augmente progressivement depuis le début des années 2000.
En 2020, 385 greffes de rein ont été effectuées grâce à des donneurs vivants, ce qui représente 14,86 % du total des greffes rénales.
En cas d’incompatibilité entre le malade et le candidat au don, la loi révisée en juillet 2011 permet désormais de procéder à un don croisé : le receveur (receveur 1) bénéficie du don d’une autre personne (donneur 2) également en situation d’incompatibilité avec son receveur (receveur 2) qui lui bénéficie du don du premier donneur (donneur 1). Les deux opérations chirurgicales sont alors engagées simultanément, tout en respectant l’anonymat.
#
Le don du vivant
Reins
Comment évoquer le don de rein du vivant avec son entourage ?
Le don du vivant est un sujet complexe que certains candidats à la greffe n'osent pas aborder avec leur entourage. Avoir des difficultés à accepter l'idée de faire prendre un risque, aussi minime soit-il, à quelqu'un que l'on aime, est bien compréhensible. La décision de donner doit se faire de façon libre, éclairée et volontaire sans aucune forme de pression psychologique ou financière (interdite par la loi). Pour les patients, les donneurs, leur entourage et les professionnels de santé, il ne s'agira jamais d'une médecine ordinaire. Elle représente la concrétisation d'un projet commun issu d'un engagement fort. Pour vous aider dans votre démarche, vous pouvez en parler à votre médecin et demander à vos proches de vous accompagner lors de l'une de vos consultations. Par ailleurs, afin de faire connaître cette possibilité thérapeutique au plus grand nombre, et notamment à l'entourage des patients, chaque année, l'Agence de la biomédecine mène une campagne nationale d'information grand public à l'automne. Enfin, vous trouverez ici une brochure comportant des témoignages de patients et de donneurs ayant l'expérience de ce type de greffe ainsi qu'une brochure destinée à l'entourage des patients pour les informer sur l'existence du don de rein du vivant.
#
Le don du vivant
Reins
Quels sont les résultats de la greffe de rein aujourd'hui ?
Certains patients sont porteurs de greffons de rein depuis plus de 30 ou 40 ans. La survie globale du greffon rénal pour les 41 986 malades ayant bénéficié d'une greffe entre 2007 et 2019 est de 91,8% à 1 an, 77,9% à 5 ans et 58,3% à 10 ans. Cela signifie qu'au bout de 10 ans, environ 60% des greffons rénaux sont toujours fonctionnels.
Le résultat de l'intervention est encore meilleur lorsque la greffe de rein se fait à partir d'un donneur vivant. Le don de rein à partir de donneur vivant se fait le plus souvent en intrafamilial, avec une excellente compatibilité HLA.
#
Que dit la loi ?
Je suis inscrit sur le registre du refus mais j'ai changé d'avis, que faire ?
Si vous étiez inscrit sur le registre national des refus et que vous avez finalement changé d'avis, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification à tout moment. Pour ne plus faire partie du registre national des refus, il vous suffit d’envoyer un courrier en y joignant la copie d’une pièce d’identité officielle (carte d’identité, permis de conduire, titre de séjour, passeport…) demandant votre radiation à l’Agence de la biomédecine :
Agence de la biomédecine Registre national des refus 1 avenue du Stade de France 93212 SAINT-DENIS LA PLAINE CEDEX
